Au 2ème trimestre 2018, le nombre de transactions e-commerce a augmenté de +21% sur un an, et le CA a progressé de +14,4%

Le commerce de détail est le deuxième secteur où l’usage de médias sociaux sans site web est le plus fréquent

« C’est impressionnant de voir comment Instagram et Facebook peuvent créer un vrai lien avec des personnes, un engagement fort et déclencher un acte d’achat. Les médias sociaux peuvent faire beaucoup de bien à une marque ou une enseigne. C’est le côté émotionnel et cela contribue à augmenter le capital sympathie. On parle au cerveau droit des clients. Ils ne sont plus seulement un portefeuille mais des personnes à part entière avec une vie et une famille, des bons moments et des galères !» explique Fanny Ricard, experte en veille retail, dans le cahier de tendances 2018-2019 de Digimind ^[3]. Mais elle estime que « les enseignes ont du retard en termes de communication client sur les réseaux sociaux ! Il serait temps de se rajeunir ».

Selon une étude OpinionWay pour l’agence digitale Wide ^[4], un internaute sur cinq (19%) déclare suivre des marques sur leurs réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram…).

Et les marques les plus suivies, sont, en dehors des marques médias, les marques de mode, les marques de grande consommation et tous les types de marques distributeurs : les pure players (Amazon…), les distributeurs physiques (E.Leclerc…), les marques ayant leur propres boutiques (Zara…), ou encore les enseignes de décoration et bricolage (Leroy Merlin…).

^[5]

 

4 grandes entreprises sur 5 utilisent les réseaux

Selon l’Insee ^[6], parmi les 21 043 sociétés (de 10 personnes ou plus) exerçant dans le secteur du commerce de détail, 40% avaient en 2017 un compte utilisateur sur un réseau social, 7,2% un blog d’entreprise et 6,4% un compte utilisateur sur un site web de partage de contenu multimédia (YouTube…). Le taux d’utilisation des réseaux sociaux grimpe à 52,2% dans les sociétés de taille moyenne (50 à 249 personnes) et à 80% dans les grandes entreprises (250 personnes et plus). Ces dernières – au nombre de 500 – utilisent les réseaux sociaux pour développer leur image ou commercialiser des produits (77%), donner la possibilité aux clients de donner un avis ou de consulter l’avis des autres clients (70%), recruter du personnel (56%), faire participer les clients au développement ou à l’amélioration des biens ou des services (46%) ou encore pour un usage interne à l’entreprise (28%).
De plus, le commerce de détail est le deuxième secteur, derrière l’hébergement-restauration, où l’usage de médias sociaux sans site web est le plus fréquent, avec 7% des sociétés du commerce dans cette situation en 2017 (source : Insee, enquête TIC 2017).

 

Un nouveau canal de vente

Parmi les principales innovations du retail ces derniers mois, le social commerce émerge sur les réseaux occidentaux à l’instar de ce qui se fait déjà en Chine, notamment sur WeChat. Digimind relève l’intégration de nouvelles fonctions social shopping : Shop the Look sur Pinterest ou encore Instagram Shopping. Les comptes professionnels peuvent taguer sur leurs photos des liens qui redirigent vers leurs boutiques. Pour cela, une icône est présente en bas à gauche de la photo, l’internaute clique dessus et les liens vers les différents produits apparaissent. Il n’a plus qu’à cliquer sur l’élément qui l’intéresse et le réseau social le renvoie automatiquement sur la fiche produit de la marque où il peut cliquer une dernière fois sur “Acheter”. Un achat en trois clics. A travers des vidéos publicitaires, YouTube met en évidence un lien commercial permettant d’accéder à la boutique en ligne de la marque avec son bouton Click to shop. Facebook développe aussi cette approche via Messenger aux Etats-Unis où les internautes peuvent directement payer leurs produits sur l’application de messagerie.

«Nous croyons que dans les 2 prochaines années, 30% des ventes seront réalisées via les réseaux sociaux. C’est un moyen de maintenir une communication bidirectionnelle avec le client, où ils peuvent s’exprimer et où chaque canal a sa propre personnalité.» souligne Beatriz Navarro, directrice marketing et communication du groupe Fnac Espagne. «C’est pourquoi à la Fnac nous apportons un grand soin au contenu, nous avons nos vendeurs experts qui font des démonstrations et des recommandations sur notre chaîne YouTube et sur CulturaFnac, nous déplaçons nos événements en ligne, etc… Et tout cela est diffusé de manière très personnalisée à travers les différents canaux».

 

Instagram monte en puissance… et en efficacité

Dans son panorama sur les e-commerçants TPE/PME en France ^[7], Oxatis observe cette année que le taux d’utilisation des réseaux sociaux stagne à 80% mais le choix des supports évolue. Utilisé par les trois quarts des 370 professionnels sondés (76%), Facebook garde la première place. Avec un doublement de son usage (24%), Instagram dépasse Twitter, YouTube et Pinterest.
Instagram et Facebook se détachent aussi en termes d’impact sur le chiffre d’affaires. 38% des utilisateurs d’Instagram jugent que ce réseau pèse plus de 5% de leur chiffre d’affaires. Ils sont 33% pour Facebook.

Par ailleurs, la majorité des sondés n’utilisent pas les outils payants de Facebook (72%), et parmi les 28% qui les utilisent, 8% le font par nécessité et 20% par ce que c’est une opportunité de développer leur activité.

L’étude montre également qu’Instagram et YouTube, les deux principales plateformes fondées sur l’image, sont deux fois plus utilisés par les e-commerçants âgés de 25 à 34 ans que par les 35-64 ans.

^[8]

 

Emmanuel Charonnat

---

Ce qu’il faut retenir

. Un internaute sur cinq déclare suivre des marques sur leurs réseaux sociaux, notamment les marques distributeurs

. 4 grandes entreprises sur 5 utilisent les réseaux sociaux

. Le commerce de détail est le deuxième secteur, où l’usage de médias sociaux sans site web est le plus fréquent

. Dans les 2 prochaines années, 30% des ventes seront réalisées via les réseaux sociaux, selon Fnac Espagne

. TPE/PME : Instagram monte en puissance… et en efficacité

---

Lire aussi :

. Expériences in-store et online : le point de vue du client retail ^[9]  (juin 2018)

. M-commerce : la France en retard sur l’achat mobile ^[10]  (juin 2018)

. Huit tendances sur la digitalisation des entreprises françaises ^[6]  (juin 2018)

. Nouveaux moyens de communiquer avec les marques : évolution positive ou négative ? ^[4] (mai 2018)

. GAFAM, données personnelles, RGPD : le point de vue des Français ^[11]  (mai 2018)

. Comment les français s’informent-ils sur les services de proximité ? ^[12]  (mai 2018)

. Qui sont les champions de l’expérience client ? ^[13] (mai 2018)

. Bilan e-commerce T1 2018 : la fréquence d’achat augmente de +14% sur un an ^[14] (mai 2018)

. 7 insights sur les comportements d’achat du e-commerce food ^[15]  (mai 2018)

. Grâce au drive, la France est championne d’Europe du e-commerce pour la grande conso ^[16]  (mai 2018)

. Quels sont les principaux motifs de méfiance dans les réseaux sociaux ? ^[17]  (avril 2018)

. 13 insights sur les e-commerçants TPE/PME en France ^[7]  (février 2018)

. E-commerce en France : 9 usages ou services en pleine expansion ^[18]  (février 2018)

. Les achats sur mobile se pratiquent le plus souvent en situation sédentaire ^[19]  (février 2018)

. E-commerce : comparaison France/USA des usages et attitudes ^[20]  (janvier 2018)

. Les usages mobiles comparés entre les pays européens ^[21]  (décembre 2017)

. tous nos articles sur le e-commerce ^[22], sur le retail ^[23] et sur le social media ^[24]

Les principaux freins à l’achat sur mobile sont le manque d’habitude, la défiance envers l’usage d’un moyen de paiement sur cet écran et la taille de l’écran jugée non adaptée

Palmarès du premier trimestre 2018 : quels sont les e-commerçants et les sites de voyage les plus mobiles ?

Combien d'e-acheteurs ? Quelle régularité ? Quels types de produits ? Quels modes de livraison/retrait ? Quels devices ? Quels freins ?

Avec près de 900 000 e-acheteurs supplémentaires en un an et un panier moyen trimestriel en hausse de +9%, le e-commerce en France maintient sa croissance à +13,2%

La dépense moyenne par device augmentera de +23% entre 2017 et 2022, avec +13% pour les applis de gaming et +58% pour les applis hors jeux

AppAnnie publie ses prévisions pour les dépenses des mobinautes dans les app stores en 2022.
Ce marché pèserait 157 milliards de dollars US en 2022, soit un quasi-doublement en 5 ans (+92% vs 2017).
Cette croissance serait la résultante de deux évolutions (toujours sur 5 ans) :
. un nombre de devices mobiles en hausse de +56% (qui atteindrait les 6 Milliards),
. une hausse de la dépense moyenne annuelle par consommateur qui progresserait de +23%.

^[29]

 

Les dépenses dans les app stores (+92% en 5 ans) augmenteraient plus vite que le nombre de téléchargements d’applis mobiles (+45% en 5 ans) qui atteindrait 258 Milliards au cours de l’année 2022.

En effet, AppAnnie distingue 3 phases dans la croissance du marché des applis mobiles :

^[30]

 

La croissance et la maturation du marché entraînent un ralentissement des taux de croissance des téléchargements d’applis (+7,7% par an entre 2017 et 2022), et une croissance plus rapide des dépenses app store (+13,9%).

^[31]

 

Selon AppAnnie, les jeux ont ouvert la voie durant la phase d’expérimentation du cycle de maturité des applis et, au fil du temps, les opportunités se développent pour les éditeurs d’autres marchés verticaux, qui augmentent leurs investissements dans ce canal.
Sur les 5 prochaines années, les applis hors jeux capteront une part grandissante des dépenses
consommateurs (de 21,2% en 2017 à 27,5% en 2022) ainsi que des téléchargements (de 63,9% à 66,1%).

^[32]

 

AppAnnie prévoit que la dépense moyenne par device augmentera, entre 2017 et 2022, de +58% pour les applis hors jeux versus +13% pour les jeux, mais restera nettement inférieure en 2022 (7,05 US$ vs 18,60 US$).

^[33]

 

Le schéma ci-dessous présente la répartition des dépenses app stores en 2022 entre les 3 grandes zones géographiques (Asie/Pacifique, Amériques et EMEA) et pour chaque zone (en séparant la Chine et le reste de la zone APAC), la répartition des dépenses entre Google Play et l’iOS d’Apple. Puis, dans chaque zone et pour chaque app store, la répartition entre les jeux et les autres applis.

La zone APAC générera 64,8% des dépenses app stores en 2022 et 72,4% des téléchargements dans le monde, dont plus de la moitié générée uniquement par la Chine.

^[34]

 

 

Derrière la Chine, le deuxième pays selon le nombre de téléchargements serait l’Inde, juste devant les Etats-Unis. Puis le Brésil et la Russie.

^[35]

 

Le classement selon les dépenses app stores serait très différent. Les USA occuperaient la 2ème position, toujours derrière la Chine, et seraient suivi de près par le Japon. La Corée du Sud et l’Allemagne complèteraient le top 5.

^[36]

 

Emmanuel Charonnat

---

Ce qu’il faut retenir

. Les dépenses des mobinautes dans les app stores pèseraient 157 milliards de dollars US en 2022, soit +92% vs 2017

. Sur les 5 prochaines années, les applis hors jeux capteront une part grandissante des dépenses
consommateurs : de 21,2% en 2017 à 27,5% en 2022

. La dépense moyenne par device augmentera de +23% entre 2017 et 2022, avec +58% pour les applis hors jeux et +13% pour les jeux

. La zone APAC générera 64,8% des dépenses app stores en 2022 et 72,4% des téléchargements dans le monde, dont plus de la moitié générée uniquement par la Chine

. Derrière la Chine, l’Inde sera, en 2022, le 2ème pays selon le nombre de téléchargements tandis que les USA seront le 2ème pays selon les dépenses app stores, devant le Japon

---

Lire aussi :

. Cinq infographies passionnantes sur les réseaux sociaux dans le monde ^[37]  (mars 2018)

. Applis mobiles : les classements 2017 en France et dans le monde ^[38]  (janvier 2018)

. Que nous apprend l’analyse PMG appliquée aux applis mobiles ? ^[39]  (septembre 2017)

. Marché des applis mobiles : le m-commerce va encore augmenter sa part de lion ^[40]  (août 2017)

. Dans quels pays passe-t-on le plus de temps sur les applis mobiles ? ^[41]  (mai 2017)

. Les applis sont devenues le nouveau champ de bataille des compagnies aériennes ^[42]  (mai 2017)

. Le chiffre d’affaires mondial des applis mobiles va plus que doubler en 5 ans ^[43] (avril 2017)

. L’essor du gaming sur mobile dans le monde ^[44]  (février 2017)

. Tous nos articles sur les applis mobiles ^[45]

---

Accès à la publication d’AppAnnie ^[46]

Au UK et en Espagne, les internautes sont plus susceptibles d'accéder à des sites de commerce via un appareil mobile, alors que l'ordinateur est privilégié en France et en Allemagne

En un an les messageries instantanées gagnent 15 points dans les intentions d'usage comme mode relationnel avec le service client d’un site

Plus d'un internaute sur 4 a tendance à privilégier le mobile pour ses achats en ligne et un sur 3 prévoit d'effectuer plus d'achats sur mobile à l'avenir