En moyenne, les salariés de bureau sondés estiment que 16% de leur travail au quotidien seront réalisés par une intelligence artificielle générative dans un an

Les recruteurs se focalisent sur les compétences techniques développées au travers des expériences, les diplômes obtenus et le cursus scolaire, la durée des emplois… loin devant les soft skills

Dans le baromètre de la perception du chômage et de l’emploi (Elabe/Unédic), un volet du questionnaire est consacré aux soft skills.

Les Français ont le sentiment que les soft skills sont déconsidérées par les recruteurs, tandis que l’importance accordée aux diplômes et à l’apparence est jugée excessive. Selon eux, les recruteurs se focalisent sur les compétences techniques développées au travers des expériences (68%), sur les diplômes obtenus et le cursus scolaire (51%), la durée des emplois (47%), loin devant les compétences émotionnelles sociales, le savoir-être et les qualités personnelles (34%), les expériences extra-professionnelles (11%), les passions et hobbies (5%).
Ce manque de considération pour les soft skills est déploré par les Français, dont 56% jugent qu’on ne leur accorde pas assez d’importance.

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Parmi 21 soft skills testées, aucune n’est jugée indispensable pour trouver un emploi par plus de 4 Français sur 10. Les plus importantes à leurs yeux sont la capacité à respecter des instructions et procédures (39%), la capacité d’adaptation (36 %), l’organisation (34%), l’esprit d’équipe et la coopération (32%). A l’inverse, les moins indispensables sont l’empathie (15%), la persuasion et la négociation (13%), la créativité (13%), l’esprit critique (12%), la capacité à développer et entretenir un réseau (12%).

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Les soft skills sont reconnues par les Français comme des compétences transverses, précieuses en cas de reconversion professionnelle. Ainsi, pour plus de 8 Français sur 10, la capacité d’adaptation (92%), de travailler en équipe (88%), de s’organiser et gérer son temps (81%) sont des compétences utiles dans de nombreux métiers.

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Les actifs considèrent que leurs soft skills sont plutôt un atout qu’un frein (84%), qu’ils soient actuellement en emploi (84%) ou demandeurs d’emploi (86%), et ce sentiment est partagé par toutes les catégories socio-professionnelles.

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Quand on leur demande de s’évaluer, les soft skills pour lesquelles les actifs se notent le plus favorablement sont l’écoute (94 %) et la capacité d’adaptation (93%).
Les demandeurs d’emploi s’auto-évaluent plus positivement que les actifs en emploi, notamment concernant l’empathie (46% très bons, contre 29% des actifs) et la capacité d’adaptation (48%).

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Trois actifs sur dix (30%) ont pour projet de développer leurs soft skills, dont 8% pour lesquels ce projet est déjà en cours. L’écoute, l’empathie, la communication et le management sont les compétences les plus souvent citées.

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Méthodologie:
. Le terrain d’enquête a été réalisé du 29 août au 25 septembre 2023.
. 4500 Français (dont 1 500 demandeurs d’emploi) ont été interrogés.
. La représentativité est assurée selon la méthode des quotas et toutes les catégories des demandeurs d’emploi sont représentées selon leur poids réel dans l’échantillon total.
. La méthode des quotas a été appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, croisés sexe-âge, niveau de diplôme, région de résidence, catégorie d’agglomération, statut d’indemnisation, catégorie Pôle emploi, ancienneté d’inscription, motif d’inscription à Pôle emploi.

Emmanuel Charonnat

Ce qu’il faut retenir

. Les recruteurs se focalisent sur les compétences techniques développées au travers des expériences (68%), les diplômes obtenus et le cursus scolaire (51%), la durée des emplois (47%), loin devant les soft skills (34%)

. Les soft skills perçues comme étant les plus importantes sont la capacité à respecter des instructions et procédures (39%), la capacité d’adaptation (36%) et l’organisation (34%)

. Les actifs considèrent que leurs soft skills sont plutôt un atout qu’un frein (84%), qu’ils soient actuellement en emploi (84%) ou demandeurs d’emploi (86%)

. Quand on leur demande de s’évaluer, les soft skills pour lesquelles les actifs se notent le plus favorablement sont l’écoute (94 %) et la capacité d’adaptation (93%)

Lire aussi :

. Entreprise et travail : les attentes des jeunes ^[9] (décembre 2023)

. L’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap est considéré comme prioritaire par 7 Français sur 10 ^[10] (novembre 2023)

. Les jeunes pensent-ils que les diplômes comptent encore beaucoup dans le monde professionnel? ^[11] (juin 2023)

. Entreprises privées : les enjeux RH de 2023 ^[12] (janvier 2023)

. Formation : les critères qui comptent vs ceux qui devraient compter dans un choix d’orientation ^[13] (janvier 2023)

. L’alternance dispose d’une excellente image auprès des jeunes, à deux bémols près ^[14] (juin 2022)

. Pour leur orientation, les jeunes regrettent le manque de contact avec des professionnels ^[15] (juin 2022)

. Quelles compétences professionnelles pour le monde d’après? ^[16] (juin 2021)

. Un actif sur dix a déjà été recruté via un réseau social professionnel ^[17] (octobre 2019)

. Quels sont les leviers de l’orientation professionnelle des jeunes? ^[18] (décembre 2018)

Accès au baromètre Elabe de la perception du chômage et de l’emploi ^[19]

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