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Dépenses de loisirs de plein air : toujours plus de sports pour les Français

Le dynamisme des dépenses des ménages en biens et services de loisirs de plein air (sport, jardinage, camping…) s’explique notamment par l’essor des achats de biens durables

L’Insee dresse un bilan de l’évolution des dépenses des ménages en biens et services de loisirs de plein air, entre 1960 et 2015. Celles-ci progressent plus vite que la consommation totale des ménages. Ce dynamisme s’explique en partie par l’essor des achats de biens durables (bicyclettes, camping-cars, appareils photo…) dans les années 1960-1973 et 1998-2007.
Cependant, la répartition des dépenses a évolué : le sport représente désormais une plus grande part des loisirs de plein air que le jardinage. Le poids des dépenses en camping et en divers loisirs d’extérieur (parcs d’attraction, appareils photos, bateaux de plaisance, engins volants…) reste relativement stable sur la période. Les sports d’extérieur sont davantage le fait des cadres hors des grandes agglomérations, alors que les retraités et les couples sans enfant privilégient le jardinage. Le camping est pratiqué principalement par les ménages les plus jeunes et les moins aisés, tandis que les divers loisirs d’extérieur sont plutôt des activités onéreuses.

En 2015, les ménages ont consacré près de 30 milliards d’euros à des achats de biens et services de loisirs de plein air, soit 1 050 euros par ménage. Depuis 1960, ces achats progressent en valeur de +7,5% par an en moyenne vs +7,2% pour l’ensemble des dépenses des ménages. Les achats dédiés au sport augmentent plus vite (+ 8,2% par an) que les dépenses de jardinage (+6,8% par an). En conséquence, si le sport et le jardinage représentaient respectivement 24,7% et 34,5% du budget loisirs de plein air en 1960, les poids sont désormais inversés, avec 35,4% pour le sport et 22,5% pour le jardinage en 2015.

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L’augmentation annuelle des dépenses en biens et services pour les loisirs de plein air (+7,2%) est la résultante à parts égales d’un effet volume (+3,6%) et d’un effet prix (+3,7%).
Pour les dépenses de sport, l’effet volume (+4,2%) est un peu plus important que l’effet prix (+3,8%). c’est l’inverse pour le jardinage (+2,9% et +3,7%) et pour le camping (+3,4% et +4,2%).

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Pendant la période récente de crise (2008-2015), la croissance annuelle des dépenses de loisirs de plein air est bien plus faible (moins de 1%) mais est restée supérieure à celle des dépenses totales des ménages.
Entre 1998 et 2015, les biens durables et semi-durables ont représenté les 3/4 de la croissance, contre 1/4 pour les services et biens non durables.

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Pour son étude, l’Insee a utilisé plusieurs sources : comptes nationaux en base 2010 ; enquête Budget de famille 2011 de l’Insee ; base permanente des équipements 2015 de l’Insee ; table d’appartenance géographique des communes 2015 de l’Insee.
Le budget « loisirs de plein air » des ménages est appréhendé, dans cette étude, à partir de différents postes de la comptabilité nationale. Ce périmètre englobe :
– le sport, qui comprend l’achat de bicyclettes, articles de sport (raquettes de tennis, skis, etc.), les forfaits de remontées mécaniques et téléphériques, les inscriptions en clubs ou associations sportives ;
– le jardinage, à savoir les plantes, fleurs (coupes, boutons, semences, etc.), engrais et pesticides, meubles de jardin, tracteurs agricoles, taille-haies, tondeuses, etc. ;
– le camping, qui comprend les dépenses en tentes et chaises de camping, camping cars, carrosseries et remorques, parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs ;
– les divers loisirs d’extérieur, qui regroupent un large éventail d’autres biens ou activités : tickets d’entrée pour les parcs d’attractions, manèges, fêtes foraines, parcs zoologiques ou jardins des plantes ; appareils photo et caméscopes ; bateaux de plaisance, aéronefs et engins volants de type ULM.

 

Emmanuel Charonnat


Ce qu’il faut retenir

. le dynamisme des dépenses des ménages en biens et services de loisirs de plein air (+7,5% par an) s’explique notamment par l’essor des achats de biens durables dans les années 1960-1973 et 1998-2007

. le sport et le jardinage ont représenté respectivement 35,4% et 22,5% du budget loisirs de plein air en 2015, contre 24,7% et 34,5% en 1960,

. l’effet volume est plus important que l’effet prix pour le sport, c’est le contraire pour le jardinage et le camping


Lire aussi :

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Accès à l’étude de l’Insee  »Les dépenses des Français en loisirs de plein air » [10]